Un document officiel daté du 28 décembre 1968, exhumé des archives du Ministerio de la Gobernación, apporte un nouvel éclairage sur l’histoire de Planas del Rey. Ce texte confirme que dès la fin des années 60, la municipalité de Pratdip avait été officiellement sollicitée pour intégrer l’urbanisation… avant que le processus ne soit volontairement ou administrativement bloqué.


Un dossier ouvert à la demande de Pratdip

À cette époque, la mairie de Pratdip avait saisi le Service National d’Inspection et d’Assistance aux Corporations Locales, pour obtenir un avis officiel concernant la cession des infrastructures de Planas del Rey.

Cette démarche faisait suite à la proposition conjointe du promoteur Francisco Lebasque Belloncle

et de plusieurs propriétaires, qui invitaient la commune à accepter la cession des voiries, réseaux et services déjà en place dans l’urbanisation.


Ce que dit le document officiel:

Le document du 28 décembre 1968 est sans ambiguïté :

  • Il rappelle que la loi autorise les communes à accepter ce type de cession, et que la remise des voiries est même un élément indispensable dans tout processus d’urbanisation (article 129 de la Loi du Sol).
  • Il constate cependant l’absence des documents nécessaires, notamment:
    • L’accord du conseil municipal mentionné (18 octobre 1968),
    • L’inventaire précis des infrastructures,
    • Les plans et études complémentaires indispensables à une décision éclairée.

Une acceptation de principe… conditionnée

Tout en soulignant que l’offre du promoteur peut être intéressante pour la commune, le Service précise que l’acceptation officielle nécessite au préalable:

  • Un inventaire détaillé de la surface, des limites et de l’état des infrastructures,
  • Une évaluation des coûts d’entretien, des éventuelles dépréciations et des bénéfices attendus,
  • Des documents techniques permettant d’estimer la viabilité et les obligations pour la commune.

  • Une procédure inachevée, mais révélatrice

    D’un point de vue juridique et historique, ce document est capital:

    • La mairie reconnaît officiellement avoir été sollicitée pour intégrer Planas del Rey.
    • Le processus d’intégration était bel et bien engagé, mais inachevé, faute des documents complémentaires requis.
    • Ce blocage administratif peut s’interpréter de deux façons:
      • Soit comme un simple manque d’initiative du promoteur,
      • Soit — et c’est le scénario le plus probable au regard des décennies suivantes — comme la manifestation d’une volonté municipale de freiner, retarder, voire éviter l’intégration officielle de Planas.

    Un choix politique qui perdure

    Ce document, oublié ou dissimulé depuis plus de 50 ans, démontre que l’absence de réception de Planas del Rey par la mairie de Pratdip n’est pas le fruit du hasard, ni d’une contrainte insurmontable.

    Dès l’origine, toutes les conditions légales étaient réunies pour permettre l’intégration. Mais le manque d’empressement à finaliser la procédure, l’absence d’inventaire, et surtout l’opportunisme politique ont créé une situation d’urbanisation inaboutie… qui perdure encore aujourd’hui, au détriment des habitants.

    Asociación de Vecinos Les Planes del Rei (SOS Planas)


    Document original

    1968-12-28-cession- approbation-ministere-interieur

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